Description : La collection ANACROUSE offre aux pianistes novices et confirmés un large choix d’œuvres classiques, allant de la Renaissance à l’époque moderne.
Proposer tout à la fois des « incontournables » du répertoire classique et des pièces de compositeurs parfois oubliés, toutes d’une valeur pédagogique indéniable, tels sont les objectifs que nous nous sommes fixés. Chaque pièce, vendue à l’unité, a fait l’objet d’un travail éditorial attentif, tant sur le plan de l’établissement du texte musical que de sa gravure, afin de garantir aux musiciens les conditions indispensables aux plaisirs tirés du commerce fréquent de ces œuvres.
Les partitions sont proposées sous la forme d’ouvrages traditionnels (feuillets papier), et disponibles également par téléchargement.
En 1848, Schumann écrit quelques piècettes pour l’anniversaire des sept ans de sa fille Marie. Puis au fur et à mesure, en quelques semaines, il se met à composer d’autres petits morceaux. Finalement il rassemble dans un groupe éclectique les petites pièces faciles puis les complète par la suite avec d’autres, de niveau tout à fait élémentaire, s’adressant aux petits doigts novices des pianistes novices. Schumann a réuni toutes ces œuvres dans un recueil appelé L’album pour la jeunesse, le Weihnachtsalbum en allemand. Il se compose en tout de quarante-trois piècettes qui ont été publiées sous l’opus 68 en 1848. La première parution est éditée avec une couverture faite par l’illustrateur connu de contes de fées, Ludwig Richter. Ce recueil devient populaire très rapidement près du jeune public, car il contient un macrocosme enfantin universel à tous les peuples. Son succès a permis d’éveiller des milliers d’enfants à la musique à travers le monde. Chaque morceau porte un titre attirant mais dissimule un petit problème technique. Schumann aborde cet exercice avec un regard pur et avec une certaine fraîcheur très adaptée à ces jeunes destinataires. L’album est réparti en deux divisions. La première moitié s’adressant aux petits se compose des dix- neuf premières pièces. La deuxième moitié « pour les plus grand », comportent des pièces un peu plus longues et façonnées. Schumann cherche la simplicité dans ses œuvres par l’utilisation des tonalités les plus fréquentes, jusqu’à proposer quatre dièses au maximum, avec le mi majeur et par la brièveté des pièces, les plus courtes sont en quatre lignes et les plus longues sont en trois pages. Nous avons sélectionné trois piècettes adressées aux petits. Elles sont de style différents et présentent des difficultés techniques variées et accessibles. Le n°2 Marche militaire est d’une nature joyeuse, sur un tempo dynamique agrémenté de staccato. Elle emprunte, sur un autre rythme, la courbe mélodique du Scherzo de la sonate pour violon et piano opus 24 surnommé la sonate du printemps de Beethoven. Le n°5 intitulé Le petit morceau s’apparente à la pièce N°1, Mélodie, dans le traitement mélodique et harmonique. Cette piècette présente une mélodie accompagnée sur une tonalité de do majeur. Le n°10 intitulé le gai laboureur est le morceau le plus connu du recueil. Il acquit une très grande popularité après sa publication. Sa mélodie en fa majeur chantée à la main gauche, dans les graves du piano, est d’une fraîcheur inouïe qui se passe de tout commentaire. Cet album pour la jeunesse de Schumann n’est pas réservé uniquement aux petits, mais peut susciter dans l’esprit des plus grands des sentiments de jeunesse et des plaisirs enfantins.
|
ADD YOUR COMMENT
