Prélude n°6 Opus 28 (Collection Anacrouse)

Descriptif : La collection ANACROUSE offre aux pianistes novices et confirmés un large choix d’œuvres classiques, allant de la Renaissance à l’époque moderne.

Proposer tout à la fois des « incontournables » du répertoire classique et des pièces de compositeurs parfois oubliés, toutes d’une valeur pédagogique indéniable, tels sont les objectifs que nous nous sommes fixés. Chaque pièce, vendue à l’unité, a fait l’objet d’un travail éditorial attentif, tant sur le plan de l’établissement du texte musical que de sa gravure, afin de garantir aux musiciens les conditions indispensables aux plaisirs tirés du commerce fréquent de ces œuvres.

Les partitions sont proposées sous la forme d’ouvrages traditionnels (feuillets papier), et disponibles également par téléchargement.



Les œuvres groupées dans l’opus 28 réunissent 24 préludes qui ont été composés de 1837 à 1839 par Frédérick Chopin. L’essentiel de ses pièces a été écrit avant et pendant le séjour des amoureux transis Chopin et Georges Sand à Majorque. Le compositeur a créé une sorte de cohésion dans la succession des 24 préludes, d’une part par l’enchaînement par tons voisins et d’autre part par l’alternance des tonalités majeures, mineures qui les rendent effectivement inséparables. Le premier prélude part de do majeur qui ne correspond à aucune altération. Puis, chaque morceau monte les dièses un par un. A la fin de l’ascension de la gamme des dièses, on passe à la tonalité enharmonique de mi bémol qui correspond au prélude 14 avec 6 bémols. Chopin fait redescendre ensuite la gamme des bémols jusqu’à la tonalité de ré mineur du prélude 14 qui équivaut à un seul bémol. Le prélude n°6 est une des pièces qu’il a écrite pour vaincre ses angoisses lors de son séjour à la Chartreuse de Majorque en compagnie de Georges Sand. Il trouvait ce cloître terrorisant et fantomatique. Dans ce prélude, Chopin fait entendre la mélodie d’un thème pensif, d’une plaintive fragilité. Celui-ci est à peine soutenu par l’accompagnement sobre de la main droite mais dont l’obstination répétitive d’une note accentue l’aspect mélancolique – ce prélude fut joué aux funérailles de Chopin. Cette grande expressivité, sombre avec une ombre d’espérance suscite une certaine introspection allant chercher en nous ce qu’il y a de plus profond, ce qui certainement enrichira l’interprétation musicale du pianiste.